Un grand lé de papier blanc posé au sol accueille deux interprètes le temps d’une danse « choré- graphite » . Les danseuses investissent l’espace de la page blanche, utilisant différents matériaux comme prolongement de leur corps et laissant des traces. Les lignes de fusain déclinent leurs hu- meurs : ligne douce, arrondie, rapide, cassée. D’une danse de balais émerge un labyrinthe bicolore que les danseuses parcourent de manière ludique et rythmée. Une course de sèche-cheveux laisse apparaître deux formes aux ramifications multiples et aléatoires. Un jeu s’installe entre les deux danseuses et la feuille de papier : les différents maté- riaux mènent la danse. Elles revisitent l’empreinte, la ligne, la tâche, la dégoulinade, l’accumulation, la superposition. Au-delà du travail graphique, ce duo parle du rapport à l’autre dans ses similitudes ou ses différences, dans le refus ou l’acceptation. Cette pièce « chorégraphite » amène le jeune enfant à vivre des expériences sensorielles qui font écho à son désir d’exploration et de découverte.